PASTELS ...
Depuis cinq ou six ans, j'utilise ces bâtonnets de pastel de façon de plus en plus exclusive.
C'est un médium facile à mettre en oeuvre, aisé à transporter. Si les pastels secs ont une longue histoire - depuis le XVème siècle, apogée au XVIIIème siècle -, les pastels gras à l'huile et à la cire sont beaucoup plus récents. Ils auraient vu le jour au Japon en 1924, inventés par les professeurs Rinzo, Satake et Shuku Sazaki, précisément pour donner à leurs étudiants un moyen de s'exprimer avec la couleur, facilement et à bon marché. Avant d'autres fabricants, qui proposent chacun leur recette, la maison Sennelier a mis au point une gamme de pastels à l'huile en 1949, à la demande de Pablo Picasso.
Sous de tels auspices, pourquoi ne pas essayer ...
Ensuite, cela devient vite addictif : la vraie force du pastel est certainement la pureté et la vibration de ses couleurs.
C'est aussi, à mon sens, un médium qui autorise une grande spontanéité de geste, la couleur au bout des doigts, directement du bâton sur le support. Avec l'immersion immédiate dans ce qui advient pour cause de repentir quasiment impossible. Mettre en dialogue l'oeil et la main, la pulsion et la raison, l'imaginaire et la sensibilité, à la poursuite d'un projet ou par l'exploitation d'un effet dû autant au hasard qu'à la maîtrise.
Pourquoi ne pas essayer ... et persévérer
Le pastel comme une exploration de possibles, qui se cristallise dans une pratique personnelle.
MJ Vourzay GILLES